Chèques-vacances et professions libérales : alliez plaisir et optimisation fiscale !

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Femme profitant d’une balade en bateau sur une rivière bordée de palmiers, symbolisant les avantages des chèques-vacances pour les professions libérales.

Les chèques-vacances sont souvent associés aux salariés, mais saviez-vous qu’ils peuvent aussi représenter une solution avantageuse pour les professions libérales ?

Que vous soyez avocat, médecin, infirmière ou architecte, ce dispositif offre de réels avantages, tant sur le plan fiscal que social. 

Un dispositif intéressant, même sans salariés.

Historiquement, l’accès aux chèques-vacances était destiné aux salariés, via un dispositif géré par leur employeur. Depuis 2015, la législation a évolué, ouvrant désormais cette possibilité aux travailleurs non-salariés, et par extension aux professions libérales, y compris celles sans salariés.
Le principe est simple : en tant qu’indépendant, vous avez la possibilité de financer personnellement vos chèques-vacances. L’attrait majeur de cette mesure réside dans son traitement fiscal et social avantageux : les professions libérales peuvent déduire ces sommes de leur revenu imposable, optimisant ainsi leur fiscalité et leurs charges sociales.

Comment mettre en place les chèques-vacances en tant que profession libérale ?

La démarche est relativement simple :

Les avantages des chèques vacances pour les professionnels libéraux.

Les sommes que vous allouez aux chèques-vacances peuvent bénéficier d’une exonération d’impôt sur le revenu et de cotisations sociales, sous certaines conditions et dans des limites spécifiques.

Traitement comptable et fiscal.

Prenons l’exemple d’une infirmière libérale qui s’est octroyée 1600 € de chèques vacances en 2025.
Sur les déclarations fiscales (2035 et 2042C-PRO)
Objectif : le montant des chèques vacances (1600 €) étant inférieur à un SMIC mensuel (1802 €), l’intégralité doit être exonérée d’impôt sur le revenu.

1 – Déduction initiale sur la 2035 : déduction du montant total de 1 600 € en ligne 30 (« Autres Frais Divers de Gestion »).

2 – Réintégration sur la 2035 : ensuite, réintégration des 1600 € en ligne 36 (« Divers à réintégrer »).
L’impact est donc neutre sur la déclaration 2035.

3 – Nouvelle déduction sur la 2042C-PRO : enfin, déduisez à nouveau ces 1 600 € du bénéfice avant le report sur la déclaration 2042-C-PRO. Attention, cette déduction ne peut pas permettre de créer un déficit et ne peut dépasser le plafond de 1802 €.

Pourquoi cette gymnastique ? Cela garantit le respect des règles d’exonération, qui diffèrent entre l’impôt sur le revenu et les cotisations sociales.

Sur la déclaration sociale (DSPAMC / DSI)

Objectif : Une partie des chèques vacances, plafonnée à 30% du SMIC mensuel (soit 541€), doit être exonérée de cotisations sociales (hors CSG/CRDS).
Le traitement social dépend de la caisse de retraite (DSPAMC ou DSI).

Sur la DSPAMC (volet social sur la 2042C-PRO) :

  • Report des 1 600 € en case DSCN / DSDN « Chèques vacances déduits du résultat imposable » (plafond de 1802 €). L’exonération sociale (hors CSG/CRDS) est appliquée automatiquement à hauteur de 30 % du SMIC (541 €).

  • La partie restante, soit 1059 € (1 600 € – 541 €), est soumise aux autres cotisations sociales. Ces 1059 € doivent être répartis dans les rubriques DSGA / DSGB et/ou DSCR / DSDR.

Sur la Déclaration Sociale des Indépendants (DSI – ex-CIPAV ou autres caisses)

  • 30% du SMIC mensuel (soit 541 €) est à porter en case DSCA / DSCB (« Base de calcul de la CSG-CRDS : Cotisations sociales obligatoires déduites du résultat imposable »). Cette somme est ainsi soumise uniquement à la CSG/CRDS
  • Le reliquat de 1059 €, soit la différence entre le montant des Chèques-Vacances (1 600 €) et le plafond soumis à CSG/CRDS (541 €), doit être porté en case DSEA / DSEB (« Cotisations facultatives »). Cette somme entre ainsi dans la base de toutes les cotisations sociales.

Au final dans notre exemple, sur les 1600 € de chèques vacances :

  • 1600 € sont exonérés d’impôt sur le revenu
  • 541 € (soit 30% du SMIC) sont exonérés de charges sociales (sauf CSG/CRDS).

En supposant un taux marginal d’imposition de 30% et un taux de cotisations sociales (hors CSG/CRDS) de 25%, le gain net serait de 615 € (480 € d’impôt et 135 € de cotisations sociales) dans notre exemple.

Les chèques-vacances représentent une opportunité intéressante pour les professions libérales de réduire leur charge fiscale et sociale tout en finançant leurs loisirs. N’hésitez pas à nous poser vos questions et à vous renseigner auprès de l’ANCV ou de votre expert-comptable pour voir comment ce dispositif peut s’intégrer au mieux dans votre situation.

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